La maison de Paul Sérusier

Au fil des ans, l’artiste ayant pris ses habitudes à Châteauneuf, il se fit construire une maison où il emménagea en 1906.

L’intérieur de leur maison fut décoré de fresques sur une longueur de 20m. Cependant,  la maison est privée et n’est pas ouverte à la visite.

Paul Sérusier fit construire sa maison en 1906 au lieu-dit « Duchenn Glaz » (Tertre vert), d où il bénéficiait d’une vue imprenable sur la petite vallée de Pontadig, le ruisseau de Froud Veur et les hauteurs de Kerwenn avec en toile de fond la perspective des Montagnes Noires, de l’autre côté de l’Aulne.

Cette maison est bâtie sur trois niveaux:
Le rez-de-chaussée, lieu de vie, le 1° étage, consacré à une grande salle destinée à la bibliothèque et à la réception des visiteurs et enfin, au deuxième, un atelier éclairé, sous une baie vitrée pratiquée dans le toit qui lui procurait la lumière nécessaire à ses travaux.
Plusieurs de ses tableaux, dont le «Paysage ogival» montrent la vue plongeante qu?il avait de sa maison sur ce vallon tranquille.
Marié en 1912 à Marguerite Gabriel-Claude, ancienne professeur d’arts décoratifs, amateur de tapisserie, Marguerite influença son mari qui adopta certains canons de la tapisserie médiévale.
C’est probablement sur ses instances et avec son aide, pour habiller l’intérieur désespérément blanc de leur habitation que Sérusier réalisa de mars à novembre 1913 les peintures murales du vestibule, de l’escalier et du couloir du 1° étage.
La richesse de leurs thèmes et la diversité d’inspiration qu’elles témoignent n’a pas cessé de surprendre.
Le peintre Fernand Dauchot écrivait en 1956 «Dès le couloir, la vision d’une frise large d’un mètre placée à mi-hauteur des parois, sur un déroulement de 17 mètres, s’impose. L’impression est celle d’un ordre suprême analogue aux images funéraires égyptiennes, plus riche toutefois. Des répétitions d’animaux d’une belle stylisation : Ours, lions, tigres, panthères, caïmans figurent à la partie supérieure. Un décor géométrique aux tons brun, noir, ocre, jaune, rouge, entoure vingt-six panneaux carrés peints simplement dans une harmonie parfaite de couleurs variées et raffinées. Ils représentent les douze signes du zodiaque, le soleil et ses planètes ; le Christ entre deux anges, une Méditation ainsi que d’autres sujets plus ou moins ésotériques. » Nous n’avons pas résisté au plaisir de vous montrer ci-contre le médaillon « Bacchus » clin d’oeil du peintre, qui contraste avec la gravité de la Méditation montrée ci-dessus.